Nokia a bien changé. La preuve avec Pierre-Gaël Chantereau qui est le président-directeur général de Nokia France.
Comment se positionne Nokia en 2023 ?
Nous avons annoncé un rafraîchissement de notre marque en début d’année pour refléter l’entreprise qu’est Nokia aujourd’hui, un leader de l’innovation technologique pour le marché B2B. Nous adressons à la fois les besoins des opérateurs télécoms et la transformation numérique des entreprises, industriels et gouvernements. Notre métier consiste à développer des solutions technologiques pour les réseaux fixes, mobiles, IP, optiques et cloud.
Comment cela se traduit ?
Au-delà de nos clients opérateurs, nous voyons de plus en plus d’opportunités de collaboration avec de nouvelles entreprises et des partenaires qui ont besoin de la technologie de réseau, secteur dans lequel nous sommes leader. Les entreprises de tous les secteurs cherchent en effet à accroître leur efficacité, leur flexibilité et leur productivité de manière durable et la transformation digitale va leur permettre d’atteindre ces objectifs. Aujourd’hui, Nokia libère le potentiel multiplicateur des réseaux qui « détectent, pensent et agissent » pour offrir des performances adaptées à l’évolution des besoins avec l’automatisation, l’IA, le machine learning et la flexibilité du service dont les entreprises ont besoin. C’est tout cela que reflète le nouveau logo de Nokia : un groupe dynamique, moderne, à la pointe de l’innovation.
Posséder un nom connu est un avantage ?
Avec Nokia, nous avons 158 ans d’histoire derrière nous. Nous sommes une marque reconnue, présente dans 150 pays. C’est un avantage, mais comme le groupe s’est profondément transformé au cours de son histoire, il est important d’avoir un positionnement clair. C’est tout l’enjeu du rafraîchissement de la marque qui s’accompagne de campagnes marketing pour mettre en visibilité notre positionnement stratégique et nos offres.
Cela vous aide dans la prospection ?
Les opérateurs télécoms nous connaissent bien car nous sommes sur ce marché depuis très longtemps. Le choix d’un fournisseur pour le déploiement d’un réseau fixe et mobile est une décision majeure puisqu’il s’agit d’investissements très importants, structurants qui engagent nos clients sur le long terme. Il est donc essentiel de bâtir des relations de confiance, d’offrir les solutions les plus pointues et innovantes pour les accompagner dans leur transformation et bien sûr assurer la meilleure qualité de service. Les réseaux sont réellement le système sanguin de notre économie et pouvoir s’appuyer sur des partenaires d’une très grande fiabilité est absolument critique. Dans le domaine B2B, nous vendons nos solutions à nos clients en s’appuyant sur un réseau de partenaires, dont tout particulièrement les opérateurs télécoms qui se développent aussi sur ce marché.
Quelles sont les spécificités de votre secteur ?
Le marché évolue vite. Ainsi, nous ne sommes pas encore arrivés à la moitié du cycle sur la 5G. Des nouvelles fonctionnalités vont être développées. Voilà pourquoi la R&D concentre plus de la moitié de nos effectifs en France qui développent pour des clients du monde entier des technologies clés autour de la 5G, les faisceaux hertziens, la cybersécurité. Aujourd’hui, nos équipes travaillent déjà sur la 6G.
D’autres évolutions apparaissent ?
La cloudification du réseau télécom est une tendance émergente. La RSE est un enjeu majeur. Nokia possède une éthique forte. Nous jouons la carte de la transparence et cela se reflète dans notre rapport RSE People & Planet qui détaillent nos objectifs, ceux que nous avons atteints et ceux sur lesquels il faut encore travailler. Cela va jusqu’à la traçabilité des minéraux qui composent nos produits. La décarbonation est un enjeu majeur pour nous et l’ensemble des acteurs et le numérique va aider tous les secteurs à réduire leur consommation énergétique. Notre ambition est de diminuer de 50% notre empreinte carbone d’ici 2030. Au quotidien, l’entreprise se mobilise également pour le bien-être au travail, l’égalité hommes-femmes, l’insertion des jeunes et la lutte contre toutes les discriminations.
Propos recueillis par Adrien Ares