Fondé en 1860, Onet est devenu un groupe de services et d’ingénierie de dimension internationale avec 66 000 collaborateurs et un volume d’affaires de plus de 1,9 milliards d’euros. Magali Bousquet, directrice marketing et communication du groupe, nous détaille la nouvelle feuille de route.
Quelles sont les spécificités d’Onet ?
Onet est aujourd’hui un des leaders dans son secteur. Nous sommes très connus pour notre activité de propreté mais moins pour nos autres métiers comme la sécurité, l’accueil, la logistique, l’ingénierie et les services nucléaires. Nous intervenons, par exemple, dans la maintenance et la modification de réacteur, le démantèlement et les services à l’exploitant. Ainsi, nous avons apporté des réponses aux phénomènes de corrosion sous contrainte grâce à notre savoir-faire en soudage. La mission d’Onet est de garantir des environnements plus sains, plus sûrs et plus fiables. Nos métiers sont essentiels à la société et ont de l’impact sur le quotidien de beaucoup de gens.
Quelle est la place du marketing ?
D’un point de vue marketing, notre approche est orientée vers l’utilisateur final et nous avons déployé des efforts ces dernières années afin de mieux mesurer et objectiver l’impact de nos métiers. Les baromètres réalisés avec Ipsos prouvent que la propreté n’est pas une variable d’ajustement mais bien un levier de performance. Nous devons faire prendre conscience du fait que nos métiers de service ont une valeur pas uniquement pour nos clients mais pour la société, comme nous l’avons prouvé durant la période Covid. Onet n’est pas dans le registre de la commodité. En B2B, les processus d’achats sont complexes, les interlocuteurs nombreux. C’est à nous, en tant que prestataire, d’apporter la meilleure des solutions. Il faut concilier l’approche budgétaire des donneurs d’ordres et les enjeux de l’utilisateur final.
Onet a récemment lancé une nouvelle feuille de route ?
Oui, nous avons une nouvelle feuille de route, Entreprends23-26, fondée sur 4 piliers. Le premier concerne le développement des expertises pour valoriser nos solutions-clés et porteuses de performance. Sur le deuxième pilier, nous entendons accompagner nos clients sur les enjeux de sobriété. Le troisième pilier consistera à accompagner le développement des compétences de nos collaborateurs qui représentent le capital de l’entreprise. Au-delà de la santé et de la sécurité, nous entendons renforcer l’offre de formation et leur permettre d’acquérir des compétences nouvelles. Le dernier pilier regroupe la simplification de l’organisation, la digitalisation et le renfort de la transversalité. Pour travailler toujours mieux au service du client.
Comment s’inscrit le marketing dans cette dynamique ?
Ces trois dernières années, nous avons refondu tout notre écosystème digital pour le centrer sur les besoins du client. Nos activités s’inscrivent dans un cycle long. Notre objectif reste de générer des leads qui sont désormais intégrés dans un CRM. Nous allons poursuivre l’investissement dans le marketing digital et continuer de gagner en maturité sur la gestion de notre data. Les comportements d’achats B2B se rapprochent de plus en plus de ceux du B2C. C’est pourquoi nous renforçons notre stratégie multicanale. Enfin, nous souhaitons mener un travail de fond pour renforcer notre présence sur les réseaux sociaux et toucher de nouveaux publics en travaillant à mettre en avant certains de nos clients, qui sont les meilleurs ambassadeurs pour promouvoir notre savoir-faire.
Vous faites aussi face aux problématiques de recrutement ?
Nous sommes confrontés à des tensions sur le recrutement comme tout le monde. Pour un groupe tel que le nôtre, cela revêt un caractère stratégique car notre proposition de valeur se situe dans l’intervention de nos équipes directement au cœur des processus de nos clients, avec le bon niveau d’expertise au bon moment et les moyens techniques et technologiques adéquats. Partout où nous le pouvons, et notamment sur les réseaux sociaux, nous parlons de la richesse de nos métiers, de ce qu’il se passe concrètement en coulisses derrière les idées reçues. C’est important pour notre attractivité d’employeur. Chez Onet, 80% de nos encadrants sont d’ailleurs issus du terrain. Notre entreprise offre de réelles et belles perspectives de carrière. Et nous faisons en sorte que nos métiers soient valorisés au juste prix dans ce contexte inflationniste.
Propos recueillis par Adrien Ares