Avec 500 employés répartis dans une dizaine de pays, Agicap centralise l’ensemble des flux de trésorerie automatiquement pour plus de 8.000 clients. Philippe Cheron, directeur général France de cette société en hyper croissance, nous parle du manque de culture en trésorerie dans un contexte inflationniste.
Quels sont vos défis ?
Continuer de faciliter la gestion de trésorerie des PME et ETI alors que nous connaissons un changement de paradigme. Nous sommes entrés dans un période inflationniste inconnue depuis près de quinze ans. Les taux ont augmenté, l’argent n’est plus gratuit. Dans ce contexte, il faut maintenir notre hyper croissance tout en accompagnant au mieux nos clients.
C’est à dire?
En théorie, la trésorerie paraît évidente alors qu’il y a des barrières technologiques. Il existe des centaines d’ERP différents et des centaines de banques. Le nombre de combinaisons possible est gargantuesque. 200 personnes chez Agicap permettent techniquement de centraliser et modéliser la trésorerie avec des mises à jour produits bi-mensuelles.
Quelle est la particularité du secteur de la trésorerie ?
A contrario de la comptabilité, la trésorerie n’est pas normée. En France, il n’y a pas de culture de la trésorerie ou de gestion du cash. Légalement, il n’est pas nécessaire de savoir gérer de la trésorerie. Or, un mauvais suivi peut conduire des entreprises rentables à faire faillite rien qu’avec le décalage entre encaissement et décaissement. L’éducation sur ce sujet est un vrai cheval de bataille.
Comment cela se matérialise chez Agicap ?
150 collaborateurs suivent nos clients : onboarding, formation, usage et activation produits. Notre proposition de valeur est la suivante : un euro investi chez Agicap doit rapporter quatre euros à nos clients. Le ROI de notre logiciel ne peut faire l’impasse d’une évangélisation. A travers notre partenariat avec KPMG, nous formons aux concepts et nous insufflons des routines de gestion de trésorerie chez nos clients. Il y a aussi une part de sur-mesure : tableaux de bords spécifiques pour visualiser la situation, faire du prévisionnel ou encore automatiser le recouvrement.
D’ailleurs, comment trouvez-vous vos clients ?
Nous avons une approche multi channel. Nos commerciaux se concentrent sur la cible PME et ETI. Le marketing pousse nos solutions sur LinkedIn ou Facebook. Dans notre stratégie éditoriale, nous nous positionnons en leader d’opinion à travers des webinars, des contenus ou des partenariats comme avec l’AFTE.
Propos recueillis par Adrien Ares