Implanté dans 23 pays, le Groupe Up compte plus de 3 000 salariés. Laurence Reix en assure la direction de la communication. Elle nous parle pêle-mêle d’argent fléché, de monnaie intelligente et de pouvoir d’achat. (photo copyright : Groupe Up)
Présentez-nous le groupe Up…
L’histoire débute en 1964 lorsque Georges Rino a créé le chèque déjeuner avec l’aide de la CGT, FO et la CFDT. Cet avantage social est conçu au sein d’une entreprise avec un modèle de gouvernance différent. Ainsi, nous sommes organisés en Scop (Société coopérative et participative) au sein de laquelle les salariés sociétaires sont 100% actionnaires, ils élisent le conseil d’administration tous les quatre ans et la valeur créée est partagée à part égale. En 2023, nous sommes devenus entreprise à mission.
Qu’est-ce que vous commercialisez ?
Nous concevons des moyens de paiement. C’est le cas pour le titre-restaurant UpDéjeuner mais nous sommes également les inventeurs du Chèque culture et du Chèque lire. Plus précisément, nous sommes le véhicule pour adresser à la bonne personne, le bon montant pour un usage défini dans un réseau de commerces déterminé. C’est de l’argent fléché. Notre but est de contribuer à améliorer le pouvoir d’achat et la qualité de vie des salariés, des agents et des citoyens.
Qui fait appel à vos services ?
Nos interlocuteurs sont variés. Ils peuvent être des DRH, des chefs d’entreprises, des collectivités publiques ou des comités d’entreprises (CSE). Dans tous les cas, ces financeurs attribuent à une population identifiée, une dotation financière orientée vers une catégorie ou un besoin de consommation. Il peut s’agir de faciliter l’accès à l’alimentation, à la culture, au sport ou aux loisirs… Celle-ci est souvent encadrée par une règlementation.
Depuis quelques années vous faites face à de la concurrence ?
Une loi de 2014 a entraîné une ouverture du marché à des pure players digitaux. L’arrivée de nouveaux acteurs a favorisé la transformation d’une entreprise comme la nôtre. Nous avons accéléré la digitalisation de nos solutions, créé des applications afin de réunir tous les avantages salariés dans un support (UpOne) et même lancé une start-up (May). Nous sommes passés d’imprimeur à éditeur de monnaie dématérialisée. En plus d’interroger notre singularité, cela nous a poussés à rendre nos titres de paiement intelligents en utilisant les data. Ainsi, notre rôle sociétal s’est accru avec de l’incentive afin d’orienter de la consommation vers le bio, les cœurs de ville ou les producteurs locaux. En coopération avec nos clients, nous agissons pour donner au pouvoir d’achat du pouvoir d’agir.
Est-ce qu’il existe des passerelles entre la communication et le marketing ?
Au cours de ma carrière, j’ai travaillé au sein de directions communication et marketing dans la grande distribution. Il existe effectivement de la porosité entre les deux sur le thème de la consommation et du pouvoir d’achat. Mais là, il s’agit de BtoB. Nous travaillons principalement sur des actions de visibilité, de notoriété de nos marques phares comme UpCadhoc et d’acquisition. Nous nous fondons sur la compréhension des besoins, la co-construction et, historiquement, sur l’accompagnement des problématiques inhérentes au dialogue social. Tout cela est formalisé dans un style de communication modeste tourné vers l’efficacité. Il est important de rester aligné par rapport aux valeurs que l’on porte en tant que Scop et entreprise à mission.
Propos recueillis par Adrien Ares