Hello Masters est le premier réseau social professionnel dédié aux talents ayant plus de vingt ans d’expérience. Blandine Mercier en est la cofondatrice et CEO. Son objectif ? Démystifier la seconde partie de carrière.
Pouvez-vous nous présenter Hello Masters ?
C’est le premier réseau social dédié à la seconde partie de carrière. Personne ne vous prépare à cette transition professionnelle alors qu’elle est très différente de la première partie de carrière qui suit un parcours linéaire avec une ascension verticale. Plus horizontale, la seconde partie de carrière peut être vécue comme une période inconfortable où l’on ressent le manque de perspectives. Hello Masters est là pour élargir le champ des possibles.
« Nous apportons notre pierre à l’édifice en créant un vivier de talents expérimentés »
Surtout que les signaux démographiques réclament une prise de conscience…
Trop cher, pas techno, il faut sortir des clichés ! En plus, on ne peut plus faire l’impasse sur l’expérience. Il y a un rapport de Korn Ferry intitulé The Global Talent Crush qui nous apprend que d’ici 2030 dans tous les pays de l’OCDE il va manquer des talents dans chaque secteur. Cette crise des talents ne va pas faire de l’économie de masse salariale, elle va surtout entrainer des pertes de revenus. Il est essentiel de repenser la manière dont on recrute, garde et fait grandir nos talents.
De quelle manière ?
Avec un mouvement d’ensemble sur la manière de repenser le monde du travail, d’un nouveau design des organisations. On ne va pas y arriver seuls. Nous apportons notre pierre à l’édifice en créant un vivier de talents expérimentés. La magie d’Hello Masters, c’est de détecter la granularité des compétences pour les allouer à une offre ou proposer des missions adaptées. Cela peut être un nouveau poste, une place à un conseil d’administration, à un board advisory, de la reprise de PME.
« Notre rôle d’agrégateur nous permet d’être dans une dynamique d’accompagnement global »
Mais il ne faut pas vous réduire à un jobboard ?
Effectivement, nous allons un cran au-dessus. D’abord parce que nos masters ne sont pas tous en recherches d’opportunités professionnelles. Par exemple, des C-Level font uniquement du networking sur Hello Masters. Nous proposons un maximum de ressources sur étagère pour répondre à la pluralité de besoins de notre communauté. Formation, gestion de patrimoine, préparation à la retraite, ils doivent accéder à la bonne ressource au bon moment. Notre rôle d’agrégateur nous permet d’être dans une dynamique d’accompagnement global face à l’arbre de décisions qu’est la seconde partie de carrière.
L’arbre de décisions ?
Oui, la seconde partie de carrière s’accompagne de situations nouvelles. Devenir aidant, subir un divorce ou la perte d’un proche impactent nos choix ainsi que notre carrière professionnelle. Il faut bénéficier des bonnes ressources pour relever les défis.
Quels sont les enjeux à venir d’Hello Masters ?
A horizon dix-huit mois, nous avons envie d’entrer dans une forme de normalité. Que ce soit un réflexe d’utiliser nos services. Évidemment, le vœu que l’on pourrait faire c’est que des acteurs économiques sponsorisent notre initiative. Ça reste un enjeu de passage à l’échelle qui se fait avec des organisations dans les territoires et la création d’alliances au sein d’écosystèmes qui ont réellement saisi l’opportunité que représentent les profils expérimentés.
Propos recueillis par Adrien Ares
