En 2023, le marché du messaging représente 13 milliards d’envois en France. LINK Mobility est leader européen sur un secteur en pleine transformation comme le dessine Alexis Jagorel son directeur marketing et communication pour la France.
Pouvez-vous nous présenter LINK Mobility ?
Nous sommes un fournisseur de communication électronique. Cela veut dire que notre métier, plutôt IT, permet aux entreprises d’organiser leurs communications à destination de leurs clients. Dans notre secteur, il y a deux grands uses cases. Le premier, c’est du marketing : l’envoi de réductions, d’informations sur un magasin. Le second, c’est les notifications invisibles comme les codes de validation de paiement, le rappel de rendez-vous ou le suivi de colis. Nos clients sont de très grandes entreprises comme des retailers, des banques ou des assureurs. Nous travaillons également auprès de PME et TPE qui ont besoin d’un outil SaaS pour leurs campagnes.
Quel est le rôle du marketing dans la recherche de nouveaux clients ?
Les cycles de vente sont souvent très longs. Il y a plusieurs approches. Les entreprises leaders dans leurs secteurs ont déjà des listes de prestataires dignes de confiance. Nous cherchons à entrer en contact avec elles par de la notoriété, du réseautage ou du networking. Nous pitchons également nos innovations. Pour nos clients plus petits, l’acquisition se fait par le web où nous démontrons la force de notre outil et sa simplicité d’utilisation.
Quelles sont les spécificités de votre secteur ?
Le nombre d’acteurs est très important. La concurrence est forte dans un secteur qui s’est complexifié et démultiplié. Historiquement, nous travaillons le SMS. Aujourd’hui, tout le monde possède plusieurs messageries, sans compter l’email, les messages vocaux. Les entreprises s’intéressent de plus en plus à l’omnicanalité. A nous d’être expert à la fois sur l’ensemble des canaux et leur interconnexion.
Avec des milliards d’envois, comment une société comme la vôtre gère la data ?
La data est toujours la propriété du client. Bien entendu, nous sommes un tiers de confiance qui respecte la réglementation. Mais nous sommes un maillon dans la chaine de la data pour la segmenter, la qualifier en amont. Et fournir des métriques après les envois : nombre de messages distribués, temps passé dessus, manifestation d’intérêt, déclenchement d’achat. Pour un marketeur, la data aide à la prise de décision pour être plus rapide et plus efficace.
Vous participez à l’élaboration des campagnes ?
A la base notre métier est technique. Nous faisons le lien entre l’environnement d’une marque et un opérateur qui délivre le message. Depuis plusieurs années maintenant, en fonction de la maturité de nos interlocuteurs, notre métier évolue vers une phase de conseil. Par exemple, L’Oréal a voulu se lancer sur RCS, la nouvelle messagerie 2.0. Afin de maximiser l’engagement client, nous avons également participé à la conception de la campagne. Notre but est de permettre aux entreprises de prendre les virages technologiques au bon moment.
Et quels tournants sont en vue ?
Le SMS a plus de trente ans. C’est une technologie vieillissante mais qui reste universelle. Carrousel d’images, nombre de caractères, bouton d’action… Le RCS représente clairement l’avenir ! Passant d’une communication descendante (de la marque vers le client) à une communication conversationnelle et bidirectionnelle, qui déclenche des interactions et des conversations. C’est ce que recherchent aujourd’hui les entreprises.
Propos recueillis par Adrien Ares