Aurore Prouzet est directrice marketing et communication chez CF depuis 2019. Elle combat les idées reçues sur la pratique du marketing pour l’expertise-comptable.
Pouvez-vous nous présenter CF ?
CF existe depuis plus de 40 ans. A la base, nous faisions de l’expertise comptable. Parallèlement à un déploiement à travers la France, nous nous sommes enrichis de nouvelles expertises jusqu’à devenir un groupe pluridisciplinaire. L’expertise reste notre cœur de métier cependant nous proposons aussi de l’audit, de la gestion privée, du corporate finance, du conseil organisationnel et stratégique mais aussi un cabinet d’avocats. Aujourd’hui, CF représente 24 cabinets physiques. Sans oublier Ça compte pour moi, le premier cabinet d’expertise comptable 100% en ligne.
Vos défis pour l’année qui s’ouvre ?
Les défis sont continuels dans notre secteur. Le premier d’entre eux, c’est de développer notre attractivité auprès des talents. La seule limite à notre excellente croissance actuelle est le recrutement, particulièrement sur la partie expertise. Notre marque employeur met en valeur la diversité des postes et des missions ainsi que la flexibilité des conditions de travail. Deuxième défi : finaliser la structuration de notre politique RSE. Enfin notre dernier défi est de poursuivre notre croissance tout en conservant notre qualité de service. 90% de nos clients nous recommandent. C’est un des indicateurs que nous suivons de près.
Quelles sont les spécificités de votre secteur ?
Au cours de ma carrière, j’ai notamment travaillé chez Pernod Ricard et dans la presse. Rejoindre l’expertise comptable n’est pas la première idée qui vient à un marketeur. Pourtant c’est un secteur passionnant, dynamique. Les évolutions sont permanentes en raison des changements législatifs et fiscaux. Au niveau marketing, tous les leviers sont actionnés. C’est presque plus riche que le secteur de la grande consommation qui est pourtant considéré, sans doute à tort, comme la voie royale à la sortie d’école de commerce.
Quelle est la place du marketing ?
Le marketing s’est développé dans le secteur à partir de 2017. C’est très récent. Chez CF, nous avons mis énormément de choses en place. Les progrès et la structuration ont été rapides : modernisation de l’image de marque, identité graphique, tunnel d’acquisition, parcours client, UX… Les chantiers ont été nombreux. Aujourd’hui, l’acquisition digitale représente 50% du chiffre d’affaires entrant des commerciaux.
A quelles mutations faites-vous face ?
La digitalisation. Nous avons intégré cette problématique et nous accompagnons nos clients sur ce type de mutation. Par exemple, nous intégrons de plus en plus d’intelligence artificielle dans nos services. C’est une opportunité de changer le métier dans le bon sens. L’IA ne va pas remplacer l’humain plutôt offrir des gains de temps afin d’apporter encore plus de valeur ajoutée à nos clients.
Propos recueillis par Adrien Ares