Florent Leroux, directeur général Ravensburger France

Accueil  >  Ressources   > Blog

Florent Leroux, directeur général Ravensburger France

Fort de 25 ans d’expérience au sein du groupe, Florent Leroux est désormais directeur général de Ravensburger France. Il préside également la Fédération française des industries jouets-puériculture (FJP) depuis 2014. Démographie, concurrence, licence… Les défis sont nombreux.


Quels sont vos enjeux principaux ?

Le marché du jouet pèse 4,4 milliards d’euros en France. Nous sommes sur un marché assez innovant puisque nous produisons 25-30% de nouveautés chaque année. Notre défi est de continuer à alimenter nos activités dans un marché de l’offre. Il nous faut coller au plus près aux attentes d’une clientèle vieillissante en raison de la démographie.

« Nous développons des produits destinés à une clientèle de kidultes »

L’aspect démographique vous impacte ?

Le recul démographique a entraîné une chute d’un pan de consommation. Nous développons des produits destinés à une clientèle de kidultes (jeunes de plus de douze ans) afin de générer du chiffre d’affaires. Il y a aussi des changements d’habitude de consommation avec un regain d’intérêt pour les jeux d’ambiances, le développement de bar à jeux ou les mutations des modèles de consommation.

C’est à dire ?

La part de vente online a progressé. Elle représente à peu près 30% du marché du jouet. Nous constatons également que nos clients font leurs achats de plus en plus tard dans des grands moments d’activité comme Noël. Tout cela entraîne de nouvelles contraintes logistiques auxquelles il faut s’adapter vis-à-vis des consommateurs ou des distributeurs.

« La licence peut sécuriser un succès commercial »

Vous faites à la fois du B2B et du B2C ?

Nos produits se retrouvent en ligne ou en rayons chez des distributeurs spécialistes du jouet tels que King Jouet ou JouéClub. Notre objectif est d’atteindre les consommateurs finaux. Or, c’est de plus en plus complexe. Nous passons par plusieurs canaux comme les réseaux sociaux. La télévision reste aussi un vecteur intéressant.

Quelle stratégie vous permet d’atteindre des consommateurs ?

Notre notoriété et la valeur de notre marque aident. La licence peut sécuriser un succès commercial. Issu de l’environnement cinéma ou série, l’exploitation d’une image ou d’un univers ne cesse de croître sur le marché européen. Avec un partenaire historique comme Disney, nous avons élaboré un partenariat commercial. En effet, nous nous sommes lancés sur le segment de la carte à collectionner avec la gamme Lorcana. C’est un challenge palpitant.

Est-ce que votre secteur est déstabilisé par des acteurs comme Temu ?

Ces places de marché font de la concurrence déloyale en ne respectant pas les normes en vigueur. En plus, elles exportent des produits souvent dangereux pour les enfants. D’ailleurs, nous enjoignons l’Union européenne à réguler la situation. En achetant du Ravensburger, le consommateur sait qu’il aura entre les mains un produit de qualité, de valeur éducative et qui répond aux normes européennes.

Propos recueillis par Adrien Ares