Gregory Salinger est le nouveau président de Videdressing, plate-forme communautaire e-commerce dédiée à la mode. Cet ancien de Microsoft a décidé de se lancer dans l’aventure de l’économie du partage et veut développer à l’international ce qu’il considère comme l’avenir de la vente à distance.
Gregory Salinger fait le pari de l’économie du partage
« Revenir à un beau projet entrepreneurial », voilà comment Gregory Salinger explique son choix de prendre la présidence de Videdressing, qui permet aux passionnés de mode de vendre et d’acheter leurs pièces préférées. Si ce Franco-Américain a toujours une démarche d’entrepreneur même au sein des grands groupes où il a exercé de Lazard à Microsoft en passant par France Télécom ou Chargeurs, il se réjouit de trouver en Videdressing « un projet au vrai potentiel de développement international et un site capable de devenir un leader mondial sur son domaine ». De quoi réveiller des souvenirs chez celui qui a cofondé en 1998 le site ChâteauOnline, avant de l’amener jusqu’à la position de leader européen de la vente de vin en ligne. Gregory Salinger retrouve donc, quelques années plus tard, un secteur de l’e-commerce qui a entre temps vécu sa révolution, avec le développement de « l’économie du partage ». A ses côtés, Meryl Job, une américaine passionnée de mode passée par Chanel et Renaud Guillerm, ancien directeur fiscal d’Ipsen, initiateurs du projet en 2009.
Videdressing, le modèle e-commerce de demain
Toucher un large public, au-delà des « trends initiateurs », voila l’objectif de Gregory Salinger. Avec aujourd’hui 4 millions de visiteurs et 700 000 membres inscrits, Videdressing cherche désormais à séduire une audience plus large au delà des simples passionnés de mode et à ramener vers le site de nouvelles populations. Notamment les seniors, secteur le plus prometteur pour l’ensemble des entreprises e-commerce aujourd’hui. Gregory Salinger persuadé que le modèle de Videdessing est celui de l’avenir, se montre confiant pour la suite. « Avec l’Internet 2.0, la vente en ligne était gérée par de gros sites d’intermédiation, mais les choses changent et nous allons désormais vers une verticalisation de plus en plus poussée. Avec des plus petites structures spécialisées sur un secteur qui prennent en charge chaque étape de la vente et fournissent une offre de service de meilleure qualité, plus personnalisée. »
Le développement à l’international ou l’obligation de grandir vite
La société qui possède déjà des bureaux en Allemagne et en Italie, entend d’ailleurs accélérer fortement son développement international. « Nous avons déjà une présence mondiale avec des vendeurs de 70 pays et des acheteurs de 100 pays différents. Le but c’est de nous développer d’abord dans les pays ou nous sommes présents physiquement, l’Allemagne, l’Italie… Mais à terme, nous visons l’ensemble des lieux ou nous avons des acteurs et des vendeurs, notamment les États-Unis ». Une expansion qu’il considère comme nécessaire pour les acteurs tricolores de la VAD : « si la France a la chance d’avoir des entrepreneurs de talent, elle est limitée par la taille de son marché. Pour réussir, les sociétés doivent très rapidement penser à l’internationalisation de leur activité ». Propos recueillis par David Rozec, drozec@nomination.fr