Le Parc Astérix va souffler 35 bougies en 2024. Guy Vassel en est le directeur général adjoint marketing, communication et ventes. Immersion, nouveautés, hôtellerie et synergie font partie des ingrédients de la potion magique qui font la réussite actuelle du parc.
Quels sont vos défis en 2024 ?
En 2023, nous avons battu des records de fréquentation avec un taux de recommandation de 97% et un taux de revisite de 70%. L’objectif en 2024 sera de faire encore mieux en attirant nos cibles principales : les familles avec enfants et les jeunes adultes. Nous devons aussi aller chercher des visiteurs qui habitent plus loin du parc. En effet, notre clientèle se divise en trois tiers : le premier vit en Ile-de-France et Hauts-de-France, le deuxième à 2-3 heures du parc et le dernier tiers concerne les étrangers et personnes résidant à 5 heures d’ici. Ces dernières années, nous avons ouvert trois hôtels pour faire du Parc Astérix une destination de court séjour.
Attirer une clientèle étrangère est un axe d’amélioration ?
85% de notre clientèle est française. Cette spécificité provient du fait que nous sommes une marque très française, très gauloise. Nous avons la volonté de nous internationaliser en commençant par les pays limitrophes. Pour cela, nous menons des opérations de communication ou du co-marketing avec l’appui de la Compagnie des Alpes dont nous dépendons. Nous avons aussi fait de la promotion sur la caravane publicitaire du Tour de France qui a sillonné l’Espagne cette année et qui passera en Italie l’été prochain.
Quelles sont les spécificités de votre secteur ?
Depuis la fin du Covid, nous avons le vent en poupe. Les familles ont besoin de se réunir et de créer des souvenirs. Les visiteurs recherchent le côté immersif des parcs à thème. Nos hôtels en sont le prolongement. La qualité des attractions fait la réussite d’un parc mais il doit exister un équilibre entre les attractions à sensation pour les jeunes adultes et les attractions pour les plus jeunes. Il est essentiel d’investir pour proposer de nouveaux spectacles comme notre première comédie musicale ou de nouvelles attractions telles que La Tour de Numerobis.
Quel rôle joue le marketing ?
Le marketing crée les offres et communique les nouveautés produits afin d’accompagner les réseaux commerciaux, revendeurs et intermédiés. Nous travaillons en synergie avec les éditions Albert René à travers des programmes marketing et communication communs comme lors de la sortie de l’album L’Iris Blanc ou du film de Guillaume Canet. Nous avons beau être un village gaulois de 50 avant JC, nous devons néanmoins être moderne. C’est pourquoi nous soignons l’expérience digitale : avant-visite, applications, astuces, jeux, coupe-file… Et puis, l’expérience débute maintenant sur les réseaux sociaux. Le digital nous permet de faire un pont entre le monde virtuel et le monde réel. Par exemple, nous avons lancé l’attraction Toutatis avec une campagne Roblox dans le metavers.
Avez-vous un volet B2B ?
La moitié de nos ventes proviennent du B2B : comités d’entreprises, revendeurs, professionnels du tourisme… Le MICE est également complémentaire de nos activités de loisir. Ainsi, les séminaires sont un bon levier d’acquisition en basse saison ou quand le parc est fermé.
Propos recueillis par Adrien Ares