Hervé Truttmann est le nouveau directeur général d’Alight France. Avec 200 collaborateurs sur le territoire (16.000 dans le monde), pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros, il s’agit de l’un des principaux fournisseurs de technologies et de services de gestion du capital humain basés sur le cloud.
Pouvez-vous nous présenter Alight ?
Alight est un prestataire de services spécialisé dans la gestion des activités de ressources humaines, présent sur l’ensemble de la chaîne de valeurs : du recrutement jusqu’à la retraite en passant par la paie. Nous couvrons l’ensemble du spectre de la gestion administrative : design conseil, implémentation de solutions, gestion des processus, outsourcing… Nous nous chargeons également de la mise en place des solutions d’éditeurs partenaires tels que Workday, SAP ou Oracle.
Quels sont vos défis ?
J’ai rejoint une entreprise et un secteur en pleine transformation. Alight propose une approche globale pour répondre aux enjeux de ses clients, notamment l’optimisation de leurs solutions, processus et pratiques. A titre d’exemple, cela peut passer par la mise en place d’un portail destiné aux collaborateurs sur lequel déclarer les arrêts maladie, poser les demandes de congés ou gérer un Perco (plan d’épargne pour la retraite collectif). Au bout du compte, nous cherchons à améliorer l’expérience collaborateur au quotidien.
Qui fait appel à vos services ?
Nos clients sont de tous secteurs. Notre terrain de jeu naturel se situe dans les entreprises qui comptent plus de 3.000 salariés. En France, nous adressons aussi des start-ups ou des entreprises en très forte croissance.
Il y a des spécificités dans votre secteur ?
La qualité de la donnée est clé. Aujourd’hui, sortir un bulletin de paie apparait comme une commodité, alors que sa complexité est clairement sous-estimée, surtout en France. Notre pays figure en tête des pays les plus complexes du monde en termes de paie – et ce depuis plusieurs années consécutives notamment à cause des diverses charges sociales à prendre en compte, de la digitalisation des processus d’édition des bulletins de paie. Les erreurs de paie sont très redoutées par les RH, ayant un impact immédiat sur l’expérience collaborateur. Cela réclame une cohérence de l’information et une grande agilité entre les conventions collectives, les accords salariaux, les différentes entités légales… La sécurité des données est également incontournable. On ne transige pas avec la confidentialité.
Quelles sont les évolutions sur votre marché ?
Suite au Covid, avec la massification du télétravail et la guerre des talents, les dirigeants ont pris conscience de la nécessité de mieux embarquer les salariés dans la culture d’entreprise. Les RH participent à la dynamique interne de satisfaction. La fonction RH n’est plus une fonction support. C’est devenu un business partner à part entière.
Les métriques RH prennent donc de l’importance ?
Index d’égalité hommes/femmes, statistiques d’embauche, turn over, évolution des salaires… Effectivement, l’analytique RH devient prépondérante pour assurer la pérennité d’une entreprise sur le long terme. Un DRH du SBF 120 doit être aujourd’hui en mesure de livrer des tendances et les points de douleur à sa direction générale de manière constante afin d’être proactif. C’est sur ce point qu’Alight accompagne les directions RH et paie.
Propos recueillis par Adrien Ares