Azur Drones est un des leaders mondiaux du drone autonome de surveillance et d’inspection. En fin d’année dernière, Hugues d’Alès a rejoint l’aventure pour faire décoller la croissance.
Vous êtes un ancien saint-cyrien ?
Oui, j’ai ce qu’on appelle un parcours atypique. Ma formation d’officier m’a conduit au commandement et à l’encadrement opérationnel en ex-Yougoslavie et au Kosovo. J’ai également été à la tête d’une unité de sapeurs-pompiers de Paris avant de retrouver les bancs de l’école et d’obtenir un executive MBA à l’ESCP. L’ensemble de ces expériences me permettent de prendre rapidement des décisions tout en ayant une capacité de réflexion stratégique.
« Au-delà de la formulation des appels d’offre, il faut saisir les enjeux »
Quelle est votre feuille de route chez Azur Drones ?
Mon premier enjeu est de construire une équipe commerciale qui puisse à la fois capitaliser sur la clientèle existante et conquérir de nouveaux marchés notamment à l’international. Beaucoup de promesses sont faites au sujet du drone mais nous sommes les seuls à avoir l’autorisation de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) pour voler sans télépilote en France. Notre technologie a atteint un niveau de fiabilité et de maturité inégalé. Cet argument favorise le passage de haies qui ponctue l’itinéraire commercial.
Le marketing est également sous votre responsabilité ?
Oui car l’imbrication marketing-commerce est fondamental. Le marketing ne doit pas se limiter à inscrire le produit dans un récit. Il fournit des éléments de compréhension aux forces de vente. Je mise sur une interaction vertueuse entre les deux comme facteur de succès.
Vous adressez des institutionnels ?
Absolument. Notre activité est ultra-réglementée. Nous devons apporter des garanties avant de pouvoir déployer notre système au-dessus de tel ou tel site sensible. Au-delà de la formulation des appels d’offre, il faut saisir les enjeux et décrypter les besoins de nos interlocuteurs.
« Le client restera toujours au centre de tout »
Auparavant vous avez travaillé chez L’Oréal, Hermès, dans le vin… Ca doit vous changer ?
Il y a un point commun : la satisfaction client. Je suis convaincu qu’il faut être orienté client. C’est impératif quel que soit le secteur dans lequel on évolue. Je n’oublie jamais que le mot commerce vient du latin commercium qui veut dire échanger. Voilà pourquoi, j’encourage au dialogue et à la discussion.
Selon vous, quelles évolutions vont prochainement bouleverser le commerce ?
Il y a trois sujets. Bien sûr le digital qui est déjà le grand enjeu d’aujourd’hui et qui nous oblige à repenser nos manières d’être et d’échanger. Ensuite l’intelligence artificielle va questionner le développement des entreprises et les produits de demain. Enfin le troisième enjeu pour moi c’est le client, le client, le client ! On aura beau être dans l’ère du digital et de l’IA, le client restera toujours au centre de tout.
Propos recueillis par Adrien Ares