Société française leader dans l’architecture d’entreprise, MEGA International a fusionné avec Bizzdesign et une autre société majeure du secteur. Un coup de force dans la transformation numérique des entreprises commenté par Luca de Risi, CEO de MEGA International.
Pouvez-vous nous présenter MEGA International ?
Nous sommes en charge de cartographier et de transformer le parc applicatif et IT de façon générale afin de soutenir et transformer le business des entreprises. Nous accompagnons des sociétés de grandes tailles, des multinationales qui font face à une réglementation complexe, de nombreux processus et un parc informatique immense.
Comment a émergé cette fusion ?
Tout d’abord notre marché est prêt à la consolidation. Un de nos concurrents a été racheté par SAP et ServiceNow se positionne désormais sérieusement sur notre créneau. Dans ce nouvel environnement concurrentiel, les fusions nous permettent de créer le plus grand acteur de l’architecture d’entreprise. Il y a de la cohérence car nos histoires sont communes, nos produits se ressemblent et nos présences géographiques ainsi que nos fonctionnalités sont complémentaires.
Cette fusion répond donc aux enjeux de votre secteur d’activité ?
Oui, j’aime bien dire qu’il y a un aspect offensif et défensif à notre fusion. L’aspect offensif, c’est que nos 3 sociétés ont une belle croissance et connaissent une forte rentabilité. Plutôt que de rester au coude-à-coude, nous avons bâti une entreprise de plus de 100 millions d’euros de revenus. L’aspect défensif, c’est de rester pertinent par rapport aux mastodontes qui nous font face. Il est plus facile de détrôner un petit acteur qu’un acteur de référence comme nous.
Comment allez-vous transformer votre offre produit ?
D’abord, d’un point de vue technique et fonctionnel, nous sommes très complémentaires. Il aurait été beaucoup plus long de recruter des sachants plutôt que de mêler les compétences de chacun. Notre objectif est de créer une offre d’ensemble capable de gérer la transformation end-to-end. Bizzdesign est spécialisée en design thinking, MEGA sur les sujets de gouvernance et gestion du portefeuille applicatif et la troisième entité dans le domaine de la gestion de projet.
Comment comptez-vous créer une culture d’entreprise unifiée ?
Nous sommes en plein dedans puisque l’accord est tout récent. Nous avons choisi de nous associer à des sociétés qui ont des valeurs communes et des cultures très proches. Cependant, l’idée est de créer une nouvelle culture d’entreprise plutôt que de conserver les anciennes. Pour motiver les équipes, il faut savoir les impliquer et valoriser les expériences. Avoir la communication la plus transparente possible. Vendre le projet sans trop en faire.
Quel rôle jouera le marketing et le commerce dans la réussite de cette fusion ?
Crucial ! Chronologiquement, le marketing a été impliqué en premier pour des raisons de communication externe et interne. Le plus important dans une fusion est de s’assurer que l’expérience client reste intacte, voire s’améliore, et que la roadmap produits se poursuive. Grâce au marketing, nous avons pu communiquer sur la fusion la veille de son officialisation de façon personnelle au 10-15% de nos clients les plus stratégiques. Cette initiative a été très bien reçue. Ensuite, il y a aussi le volet de communication interne pour délivrer le bon discours et rassurer. Les commerciaux, eux, doivent continuer à vendre et ne rien changer. L’année prochaine, nos marques vont converger. Il faudra travailler un positionnement commun, avec des offres communes. C’est stratégique.
Comment cette fusion va-t-elle vous permettre de mieux répondre aux nouveaux défis et opportunités qui se présentent ?
Pour nos clients, notre défi est de gérer la continuité. C’est aussi une opportunité pour eux d’avoir accès à davantage d’innovation. Le même niveau de service mais en mieux. Notre objectif est de construire tout en levant les doutes. Nous fusionnons pour maximiser l’innovation et la croissance.
Propos recueillis par Adrien Ares