Suite à l’acquisition de VMware où il a évolué neuf ans, Marc Dollois est désormais Managing Director France de Broadcom. La plateforme software permet aux clients de piloter leur environnement cloud et d’accélérer l’adoption de l’IA.
Pouvez-vous nous présenter votre activité ?
Aujourd’hui, nous entendons répondre à deux grands sujets : l’IA et le cloud. Les solutions software de Broadcom consistent à fournir une passerelle à nos clients afin de déployer un environnement cloud privé capable de piloter l’IA. C’est notre cœur business. Notre chiffre d’affaires est de 51 milliards de dollars. A elle seule, la partie IA devrait représenter 50 milliards de dollars d’ici 2030.
« Avec l’IA, les data vont exploser »
Il faut prendre le virage de l’IA ?
C’est une transformation importante. L’IA sera partout même si tout le monde se cherche un peu sur le sujet. Pour y arriver, il y a un besoin de puissance informatique que nous fournissons. C’est pour cette raison que de grands acteurs comme Meta ou Google ont signé avec nous. Nous avons la capacité de proposer des outils d’optimisation afin de virtualiser la puissance de l’IA tout en réduisant les coûts.
L’IA va avoir un impact sur la data ?
La data est souvent un gisement dormant dans les sociétés. L’IA va permettre de retrouver des données à un instant T, de gagner du temps dans les recherches et de fiabiliser l’information. C’est un peu comme dans notre environnement personnel. Aujourd’hui, à l’aide de trois requêtes, nous pouvons retrouver des photos d’anniversaires dans la mémoire de son iPhone. Avec l’IA, les data vont exploser.
« Nous investissons 10 milliards par an en R&D »
Quelles sont les spécificités de votre secteur ?
Nous évoluons dans un marché qui innove beaucoup. C’est pourquoi nous investissons 10 milliards par an en R&D. Deuxième élément important : la souveraineté. Nous sommes en capacité de déployer un service cloud garantissant la souveraineté. Autre point stratégique : la sécurité. Tous ces sujets sont des vecteurs importants de croissance chez nous.
Vous réalisez de la vente indirecte ?
Majoritairement avec des resellers. Nos partenaires accompagnent les clients sur la vente et l’intégration. Leur rôle est prépondérant sur la partie adoption. Tout cela participe à la réussite de Broadcom. Nous faisions de la vente indirecte à 100% chez VMware tandis que maintenant nous adressons de grands comptes en direct. C’est une demande de leur part car ils ont l’habitude de travailler de cette manière avec des éditeurs.
Et le rôle du marketing ?
Le marketing est partagé entre deux activités. D’abord, la communication auprès des partenaires afin de faire la promotion de notre stratégie. Et puis, nous organisons également des évènements autour des problématiques de nos clients ou pour développer des marchés. Après avoir adressé la finance, nous nous concentrons actuellement sur les CHU.
Propos recueillis par Adrien Ares
